Petite causerie pédagogique.
Aujourd’hui, l’école en Tunisie.
J’ai décidé de partir en Tunisie. Dans un club de vacances, mais pas pour bronzer! Nous y sommes près de quatre-vingts dont une majorité de tunisiens, tous institutrices ou instituteurs, professeures ou professeurs, inspectrices ou inspecteurs ou directrices ou directeurs. Il y a des gens d’Haïti, du Japon, de Russie, de France, du Grand-Duché de Luxembourg, d’Italie, de Belgique, de Suisse.

Tous, nous sommes là parce que la même chose nous anime : faire grandir les enfants au mieux dans les contextes si différents qui sont les nôtres.

En partant, je me demandais vraiment ce que j’allais pouvoir apporter à des gens qui venaient de vivre et d’organiser une révolution (le 14 janvier 2011, ils se séparaient de leur dictateur), à des gens qui juste après se sont engagés dans la création d’un groupe d’Education Nouvelle. Je n’ai jamais vécu de révolution, je n’ai jamais créé de groupe d’Education Nouvelle.
Mais voilà, beaucoup m’ont posé des questions sur la Maison des Enfants, notre école. Beaucoup la connaissent grâce au site (bientôt 30.OOO visites).

J’ai aussi découvert quelque chose d’extraordinaire : il existait en Tunisie, dans les années 1950-1960, au moins deux écoles qui ressemblaient à la Maison des Enfants, sauf qu’elles n’avaient pas de talus, mais une plage. Ce qui est bien aussi…

Nous avons essayé de nous comprendre, de travailler et de nous engager ensemble vers une Ecole plus humaine, comme nous l’aimons.
J’ai donné des idées pour qu’elle soit un peu comme la nôtre…Qui sait?

Une chose est sûre! Toutes les personnes qui sont ici sont persuadées que c’est par l’école que nous arriverons à apprendre le calcul, l’écriture, la lecture bien sûr, mais aussi et surtout à vivre ensemble sur notre belle terre.

Aujourd’hui,  j’ai pu entendre : c’est la révolution de l’esprit, réfléchir au cours de mon existence, c’est une façon d’exister, de réfléchir, étaler nos chefs-d’oeuvre pour laisser des traces, la rencontre avec autrui nous libère, se mettre en rapport avec l’autre, saurais-je profiter de ces rencontres?, espérons refaire ces rencontres assez souvent, rencontrer des sentiments, c’était chouette, des regards interrogateurs, …
Et beaucoup de questions, d’espoir et d’engagement!

A méditer et à partager avec qui vous voulez.
JF Manil