Petite causerie pédagogique.
Aujourd’hui : accompagner doit être notre seule devise.
J’ai entendu ce matin à la radio une maxime attribuée à l’architecte brésilien Oscar Niemeyer : » La seule raison du passage sur terre de l’homme, c’est la solidarité ». Il a reçu l’équivalent du prix Nobel pour l’architecture.
J’ai lu ce matin une pensée attribuée à Nelson Mandela : « L’arme la plus puissante pour changer le monde est l’éducation ». Il a reçu le prix Nobel de la paix.
J’ai écouté ce matin un grand-père me rapporter que l’on avait dit de la Maison des Enfants « qu’elle est différente des autres. Elle est affectueuse! » Il recevra peut-être la prix Nobel de Grand-Père, ainsi que ceux qui ont fait le commentaire…
Trois pensées d’origines différentes mais qui remettent les pendules à l’heure et l’église au milieu du village.
En effet, nous avons la chance incroyable de vivre dans un pays qui s’offre le luxe de financer un enseignement qu’il veut gratuit. Je considère que la seule mission qui nous échoit, à nous les enseignants, est d’accompagner les enfants dans la découverte qu’ils font de la solidarité, de l’éducation à la paix et de l’affection. J’affirme que tous ceux qui se persuadent de faire autre chose, comme « Préparer à la jungle de la vie », » Eduquer aux difficultés qui les attendent » ou , pire, « Répondre aux attendus de l’OCDE » se trompent.
« Accompagner », c’est être compagnon, dans le sens noble du terme, celui qui a pour devise « Ni s’asservir, ni servir, mais servir ». C’est à dire « servir » comme l’on présente un met, mais aussi « servir » comme tenir lieu de… Deux rôles indissociables si l’on désire entrer en relation avec les enfants qui nous sont confiés comme élèves. N’oublions pas qu’une part importante de leur identité se fera au contact de ce qui leur est proposé à l’école. La thèse est osée, je l’avoue, mais à bien y réfléchir, elle est juste.
Notre premier rôle est de servir aux enfants des mathématiques qui les enchantent, de la langue française qui leur permette de rêver et de construire leurs pensées, des expériences qui les interrogent, des activités physiques qui les libèrent, des espaces de création qui les rendent curieux, tenaces et débrouillards.
Le second est de servir de garde-fou et de guide pour qu’ils fassent de leur vie un Chef d’Oeuvre. La réussite scolaire ne suffit pas. Nous devrions avoir comme mission officielle d’aider à construire des aptitudes au bonheur chez les enfants qui nous sont confiés. Parce que, franchement, après le bonheur, que reste-t-il?
Evidemment, rien de cela n’est mesurable, pense-t-on…Et nous sommes tenus à la mesure. Alors, mesure pour mesure, je préfère la battre, comme un chef d’orchestre, plutôt que de la faire car, une fois faite, que voulez-vous que j’en fasse?
A ceux qui s’y reconnaitront.
Avec toute ma considération.
A méditer et à partager avec qui vous voudrez.
JF Manil
Merci beaucoup de nous faire partager la démarche pédagogique de l’école de Buzet. Cela nous permet de bien comprendre ce que vivent les enfants… Et de les accompagner, nous aussi (les grands-parents)… C’est super.
Ce serait bien si notre société pouvait soutenir un peu plus cette pédagogie.
Bonne journée à tous et à toutes,
Mamy Nicole
Bravo pour la “ Petite causerie pédagogique”. Notre petite fille Charlotte et les autres enfants” ont une chance extraordinaire d’être ainsi accompagnés!
Jules
Je voudrais être un élève de Buzet …
Charles Pepinster
Bien d’accord, sans nuance !!
Ah, si vous aviez existé plus tôt !!!