Aujourd’hui, la fête des vingt ans de la Maison des Enfants.

La fête des vingt ans de la Maison des Enfants fut un succès. Ce jour-là, c’était évident.
On aurait pu dire « Merci » à tous ceux qui ont travaillé, énumérer chacun d’eux et citer les responsabilités que chacun a assumées. On aurait pu.

Je préfère décrire les liens de cohérence, et le mot est lourd de sens, qui existaient pour que cette journée se déroule de manière telle. Car de la recherche de cohérence, il y en avait. Chacune des personnes présentes était là pour mieux comprendre, mieux percevoir, mieux apprécier. Bien sûr, certains affinaient alors que d’autres découvraient mais ce mélange était bénéfique.

Des exemples ?
Les « grands témoins » se déplacent pour apporter un regard pointu et leur expérience large de la chose pédagogique. En même temps qu’eux, une enfant de sept ans raconte l’importance de la lecture en trio, une ancienne élève corrobore, un autre ancien évoque comment il a appris le système solaire, un pédagogue hispanophone interpelle, une maman d’élève témoigne. Il y avait une cohérence car tout le monde cherchait, essayait de mieux comprendre et personne ne cherchait le pouvoir.

Un autre, maintenant.
La personne uniquement sensée diffuser un fond musical pendant le repas déplace une première fois son matériel le vendredi dans la salle pour permettre au réalisateur des capsules d’avoir un son digne de ce nom. Il passe ensuite du temps toute l’après-midi du samedi à travailler au mixage pour que la projection soit un Chef-d’Oeuvre. Le matériel est à nouveau déplacé et les enfants peuvent présenter les spectacles qu’ils ont préparés spontanément. Sans son, pas de capsule vidéo. Sans capsule vidéo, pas besoin de son. Sans fond musical, pas de danse, sans spectacle spontané, pas d’enfant heureux. Cohérence et cohésion entre deux professionnels du son et de l’image, cohérence et cohésion entre le spontané et le préparé.

Encore un.
Le repas, préparé par Christophe, fils d’Annie et ancien élève, qui a compris que le gaspillage ne servait à rien. Les portions des enfants étaient adaptées et le prix demandé en conséquence. Cela entre en résonance avec le souci que nous avons de préparer de la soupe et de faire manger un fruit tous les mercredis ainsi que d’organiser conjointement la fête avec la coopérative agricole. Nous pouvons aussi ajouter les efforts réalisés en termes de consommation électrique, ce qui s’est traduit par une diminution notable (voir Bulletin communal officiel de Floreffe n°122).

Continuons.
Des histoires lues dans une caravane, des chapeaux en papier, des craies qui pendent le long d’un mur, des épouvantails qui décorent les stands des artisans producteurs, un jeu de massacre réalisé à partir de dessins d’enfants, des jeux de société anciens. En somme, des activités simples, peu onéreuses mais puissantes et permettant à tous de s’y retrouver.

Je pourrais en dire, encore et encore.
Oui, mais des incohérences, il y en a eu aussi ! Certainement. Et puis ?

Une des personnes présentes l’après-midi est venue me parler. C’était un monsieur, maitre-plafonneur de métier et mycologue passionné. Il était là par intérêt et curiosité. Il n’a plus d’enfant en âge d’école primaire. Il m’a dit :
⁃    Je crois avoir compris quelque chose : vous essayez de leur apprendre le « Beau ». Je pense que cela devrait tous nous diriger.

C’est pas cohérent ça ?
A méditer et à partager avec qui vous voulez.
JF Manil